NOM DU PROJET : PROJET D’APPUI À LA SÉCURITÉ DE L’EAU AU MALI (PASEMa)
OBJET : CONSULTATION PRELIMINAIRE POUR LES TRAVAUX D’OUVRAGES D’EQUIPEMENTS DES FORAGES, D’OUVRAGES DE STOCKAGE ET DE FOURNITURE/POSE DES RESEAUX DE DISTRIBUTION (4 LOTS)
1. INTRODUCTION
Le Projet d’Appui à la Sécurité de l’Eau au Mali (PASEMa) souhaite engager un dialogue avec les acteurs du marché afin de recueillir des informations et des avis sur la réalisation des travaux d’ouvrages, d’équipements des forages, d’ouvrages de stockage et de fourniture/pose des réseaux de distribution à Mopti/Sévaré et San au Mali. Cette consultation préliminaire vise à évaluer l’intérêt du marché, analyser la faisabilité et affiner la conception du projet pour garantir son succès.
2. OBJECTIFS DE LA CONSULTATION
Les objectifs de cette démarche se présentent comme suit :
- Évaluer l’intérêt des acteurs du marché pour le projet proposé.
- Recueillir des retours sur les principales exigences, les risques et les opportunités du projet.
- Identifier les partenaires potentiels du secteur privé.
- Optimiser la structuration du projet avant le lancement d’un éventuel appel d’offres.
3. PRESENTATION DU PROJET
Compte tenu de la vulnérabilité au changement climatique et autres défis en matière de sécurité de l’eau au Mali, une approche intégrée est essentielle pour soutenir le développement économique et réduire la fragilité et les conflits au Mali. Le projet proposé renforcera la résilience à la sécheresse et aux inondations en soutenant le développement du secteur à travers une approche globale de la gestion de l’eau, axée sur l’amélioration de l’accès au service d’alimentation en eau potable dans le prolongement du programme d’investissement de Kabala à Bamako et dans les zones prioritaires, tout en protégeant les ressources en eau connexes au niveau des sous-bassins. Pour ce faire, le projet soutiendra des investissements clés en matière d’eau résiliente au climat pour l’alimentation en eau et la conservation des sources d’eau, ainsi que des mesures opérationnelles et institutionnelles visant à améliorer la performance du secteur, notamment la réduction de l’eau non comptabilisée et le soutien à la définition des réformes prioritaires. Le projet permettra non seulement de répondre aux préoccupations immédiates en matière d’accès à l’eau et de qualité de l’eau distribuée, mais aussi de jeter les bases d’une résilience à long terme et de contribuer à la croissance de l’emploi et de l’activité économique dans le secteur de l’eau. En soutenant ces activités, le projet contribue à construire un avenir plus stable et durable pour le pays, à réduire les risques de conflits liés à l’eau et à soutenir la croissance économique dans les régions vulnérables.
Les activités prévues dans le cadre l’appel d’offre en cours de préparation sont :
- Centre de San :
Les travaux pour la réalisation du projet sont définis de la manière suivante :
Les travaux de réalisation des forages (un DAO à part), les travaux de réalisation d’une station de traitement, les travaux de réhabilitation de la station de traitement existante, les travaux de réalisation des ouvrages de stockages, les travaux d’extension du réseau de distribution d’eau et les travaux de réalisation des branchements domiciliaires.
- Centre de Mopti/Sévaré:
Les travaux pour la réalisation du projet sont définis de la manière suivante :
Les travaux de réalisation des forages (un DAO à part), les travaux de réhabilitation de la station de traitement existante, les travaux de réalisation des stations de pompages, les travaux de réalisation des ouvrages de stockages, les travaux d’extension du réseau de distribution d’eau et les travaux de réalisation des branchements domiciliaires.
Les objectifs du projet se résument comme suit dans les centres de San et Mopti/Sévaré :
- Renforcer les ressources en eau (production),
- Sécurisation de l’approvisionnement en eau potable à long terme dans ces centres et l’amélioration de la qualité des eaux desservies,
- Accroître durablement l’accès à l’eau potable,
- Satisfaire les besoins en eau, en quantité et en qualité, d’une population en croissance.
Les résultats attendus :
- Centre de San :
- 14 forages productifs réalisés,
- 14 forages équipés (équipements électromécanique, alimentation électrique, et mise en place d’un système de télégestion) et raccordé au systèmes d’AEP,
- Une (01) nouvelle station de traitement des eaux brutes des forages de capacité 10 000 m3/j extensible à 15 000 m3/j réalisée,
- La station de traitement existante réhabilitée,
- Une (01) nouvelle station de pompage des eaux traités est réalisée,
- Un (01) château d’eau de 2 000 m3 est réalisé,
- Environ 135 km de conduite fournies et posé,
- Environ 52 Bornes fontaines réalisées,
- Environ 10 poteaux d’incendie réalisés.
- Centre de Mopti/Sévraé:
- 12 forages productifs réalisés (7 à Sévaré et 5 à Mopti),
- 12 forages équipés (équipements électromécanique, alimentation électrique, et mise en place d’un système de télégestion) et raccordé au systèmes d’AEP,
- La station de traitement existante à Mopti réhabilitée,
- Une (01) nouvelle station de pompage des eaux traités est réalisée à Sévaré,
- Un (01) château d’eau de 2 000 m3 est réalisé à Sévaré,
- Un (01) château d’eau de 2 000 m3 est réalisé à Mopti,
- Environ 245 km de conduite fournies et posé,
- Environ 140 Bornes fontaines réalisées,
- Environ 29 poteaux d’incendie réalisés.
La réalisation de ces travaux est prévue via un appel d’offre et sont répartis en quatre (04) lots :
- Lot n°1 : Travaux d’équipements et de raccordement des forages, d’ouvrages de traitement et de stockage dans le centre de San pour un délai d’exécution de 18 mois;
- Lot n°2 : Travaux d’équipements et de raccordement des forages, d’ouvrages de reprise et de stockage du centre de Mopti/Sévaré pour un délai d’exécution de 18 mois;
- Lot n°3 : Travaux de fourniture/pose des réseaux de distribution et BF du centre de San pour un délai d’exécution de 16 mois;
- Lot n°4: Travaux de fourniture/pose des réseaux de distribution et BF du centre de Mopti/Sévaré pour un délai d’exécution de 18 mois.
Pour les aspects de considérations techniques et financières :
- Centre de San :
L’analyse bibliographique de l’hydrogéologie de la zone d’étude ainsi que l’interprétation d’image satellitaire effectuées dans le cadre de l’élaboration du Schéma Directeur, montre que la bande alluviale située au Nord et au Nord-Ouest de l’actuel champ captant et au Nord de la station de traitement existante, serait favorable à la mobilisation de ressources en eau souterraine en fonction des facilités d’acquérir ces terrains, et pourrait se prêter à la réalisation de nouveaux forages.
Une étude hydrogéologique détaillée sera nécessaire, y compris les sondages géo-électriques pour confirmer la capacité de la nappe. Les forages de 50 à 120 m de profondeur pourront être réalisés sous forme d’une ligne ou d’un arc en respectant une distante de 150 à 200 m entre ces forages. Les débits seront comme ceux des forages existants de l’ordre de 40 à 50 m3/h par forage.
En tablant sur un débit de 40 à 50 m3/h et pour satisfaire les besoins journaliers de pointe à l’échéance du projet, le renforcement de la production des eaux brutes par la création de 17 forages (850 m3/h, soit 17 000 m3/j, avec un fonctionnement de 20h/j).
Selon l’étude préliminaire, la mobilisation de ressources en eau souterraine ne devrait pas poser de problèmes particuliers, et la solution d’opter uniquement pour la création des forages, a été retenue.
- Centre de Mopti :
La rivière Bani et sa nappe d’accompagnement constitue a priori la solution logique de la ressource en eau à mobiliser pour l’alimentation en eau de la ville de Mopti à divers horizons, et ce malgré les contraintes liées à l’évolution de son bassin versant au cours des futures décennies (risques de pollutions accidentelles ou de pollutions diffuses par le développement d’activités agricoles sur le bassin versant amont, d’infrastructures urbaines).
Il est à noter que les eaux prélevées directement dans la rivière de Bani exigeront un traitement plus ou moins poussé. Les eaux prélevées directement dans la rivière présentent des turbidités importantes en périodes de crue.
Ainsi différentes options d’alimentation, en termes de type de ressource, peuvent être envisagées :
- Scénario 1 : Alimentation par eaux de surface uniquement
- Scénario 2 : Alimentation par eaux souterraines uniquement
- Scénario 3 : Alimentation mixte eaux de surface/eaux souterraines (scénario retenu).
Ces trois scénarios ont été comparés plus en détail dans le rapport de la première étape de l’étude.
Le scénario retenu à l’issue de l’atelier de présentation et validation de la première mission (revue des schémas directeurs) en octobre 2019 est le Scénario °3 : Alimentation mixte eaux de surface/eaux souterraines.
En effet, la dépendance uniquement de l’eau de surface, porte un certain risque en cas de turbidité très élevée et en cas de pollution au niveau du fleuve Bani. Plus en général, pour la diffusion de risques d’interruption du service, l’approvisionnement à partir des deux sources (eau de surface et eau souterraine) est à considérer comme un avantage.
En outre, les conditions hydrogéologiques dans la zone alluviale de la rivière Bani, sont favorables pour l’exploitation et l’extraction d’eau souterraine. Les aquifères sablonneuses, en contact direct avec le Bani et le Niger, assurant ainsi leur recharge permettant d’avoir des débits de l’ordre de 50 à 80 m3/h par forage. La qualité de l’eau est très bonne (une désinfection suffit), la profondeur des forages n’est que de l’ordre de 50 à 60 m, et le niveau dynamique des forages ne descend pas plus qu’à environ 25 à 30 m.
En prenant l’hypothèse que la capacité de production d’un forage est de l’ordre de 60 m3/h, soit 1200 m3/j pour un fonctionnement de 20h/jour, 5 forages seront nécessaires pour couvrir les besoins de pointe de la ville de Mopti en 2030, c’est-à-dire un volume supplémentaire de 6000 m3/j qui s’ajoute au volume disponible journalier dans ville.
- Centre Sevaré :
La conception technique du projet de renforcement de production de la ville de Sévaré, repose essentiellement sur le référentiel des solutions techniques d’alimentation à partir des eaux souterraines.
La ville de Sévaré est alimentée actuellement à partir de 5 forages, qui captent des horizons sableux des alluvions situés côté ouest de Sévaré, constituant une ressource totale d’environ 325 m3/h, soit une production journalière d’environ 6 500 m3/j. Les aquifères sont en contact direct avec le Niger et le Bani.
Les forages d’une profondeur de 45 à 60 m fournissent chacun de 50 à 80 m3/h. L’eau des forages de séparées sont de très bonnes qualités ne demande pas de traitement spécifique, à part la désinfection (chloration).
La mobilisation davantage d’eau souterraine pour assurer la production d’eau potable de la ville de Sévaré à terme, ne devra pas se heurter à des contraintes particulières de l’ordre hydrogéologique. La réalisation de plus de forages d’une production journalière de l’ordre de 1000 à 1200 m3 par forage est possible dans la même zone, en respectant une distance de 300 à 500 m entre les forages pour éviter l’interférence.
4. LES RISQUES DU PROJET
La maîtrise des aspects techniques (encadrement de la qualité) a une influence capitale sur le bon déroulement de la procédure et sur les résultats attendus. Les aspects techniques entrent en jeu avant et pendant la phase passation de marchés et pendant et après la phase exécution.
Le besoin exprimé par le bénéficiaire doit être dans une forme conforme aux procédures de mise en concurrence et suffisamment élaboré pour éviter les risques de mauvaise qualité des produits et services ou d’annulation du processus. Les points d’insuffisance relevés à cette étape (l’expression du besoin) sont :
- Des spécifications techniques non précises ou non adaptées ; la plupart des bénéficiaires précisent les caractéristiques dimensionnelles et ne savent pas décrire les spécifications de la qualité ; l’absence d’encadrement de la qualité (normes de qualité non précisées dans le DAO) est souvent à l’origine de réception de mauvais produits ;
- Des spécifications techniques écrites à partir de catalogues de fournisseurs et qui conduisent à des marchés orientés ; source de plaintes et d’annulation de certains processus de passation des marchés ;
- L’absence d’indication dans le DAO de preuve de conformité ; en effet il ne s’agit pas de définir des spécifications mais il faut en même temps indiquer comment la vérification de la conformité va être faite ;
- La « non prise » en compte des exigences de sécurité, de respect de l’environnement ou de recyclage en fin de vie ;
- Difficulté pour les bénéficiaires d’élaborer des Termes de Référence (TDR) permettant une définition adéquate du besoin ; une description évasive ne garantit pas la qualité et une description restrictive limite le bénéfice de la qualification du prestataire.
Les défauts précités ont des effets néfastes lors de la phase évaluation des offres ainsi qu’en phase de réception. En effet il n’est pas possible de rejeter une offre pour non-conformité que sur la base des caractéristiques énoncées dans le DAO même si on réalise qu’elle ne présente pas la qualité souhaitée. De même les produits et services fournis par le titulaire du marché ne peuvent être refusés que s’ils ne sont pas conformes à son offre (qui a été jugée conforme).
Les risques encourus lors de la réception sont en plus de ce qui précède :
- Des TDRs contractuels ne prenant pas en compte les éléments pertinents de la méthodologie retenus après négociation dans le cas des consultants ;
- La mauvaise qualité des livrables due à la faiblesse de la qualification de l’organe de réception que ça soit pour les travaux, les fournitures et surtout pour les consultants ;
- Le manque d’interactivité entre le bénéficiaire et l’unité de gestion du projet en phase d’expression du besoin, de l’évaluation des offres et surtout lors de l’exécution (exemple : le retard dans la mise à disposition des sites de travaux et la libération des emprises) ;
- Le retard dans le délai d’exécution à cause du manque de rigueur dans l’application des clauses contractuelles.
Les risques relatifs aux aspects techniques sont considérés comme moyens. L’atténuation des risques dans ce volet se fera à travers le renforcement des capacités des responsables de composantes et par la bonne coopération entre eux et les spécialistes de passation de marchés.
5. MODALITES DE PARTICIPATION
Les parties intéressées sont invitées à prendre part aux activités suivantes :
- Réunion de l’Engagement Précoce du Marché : travaux d’ouvrages, d’équipements des forages, d’ouvrages de stockage et de fourniture/pose des réseaux de distribution à Mopti/Sévaré et San au Mali ;
- Date /heure : 19/05/2025 à 10h00 ;
- Lieu : SOMAPEP S.A, Quartier Magnambougou Faso Kanu, en face de l’Ambassade du Maroc, Bamako (Rép. du Mali) – Salle de Réunion au 2ème étage du bâtiment annexe, Tél.+(223) 20 22 00 26 ;
- Format (virtuel/en présentiel), modalités d’inscription : veuillez demander le lien à l’adresse email coordination3@somapep.ml pour les entreprises qui souhaitent participer en ligne.
5. Prochaines étapes
Les informations recueillies permettront à la SOMAPEP-SA d’affiner les modalités du projet et d’adapter la stratégie d’approvisionnement. Toute procédure formelle de passation de marché ultérieure sera communiquée par les canaux officiels.
6. Contact
Pour toute information complémentaire ou pour manifester votre intérêt, veuillez contacter :
- M. Yaya BORE
- Coordinateur du Projet
- SOMAPEP-SA
- coordination3@somapep.ml
- +223 20 22 00 26
7. Remarques Importantes
La participation à cet engagement précoce du marché ne confère aucun avantage lors du processus de sélection à venir.
Il ne s’agit pas d’un appel d’offres ni d’un exercice de pré-qualification.
Toutes les informations reçues seront traitées de manière confidentielle et utilisées uniquement pour l’analyse du marché, la planification et l’optimisation des travaux objet du marché.
Nous vous remercions pour votre participation et vos précieuses contributions.