« Je suis venu au Mali pour superviser ce que la Banque mondiale est en train de faire. Et ce que j’ai vu m’a beaucoup impressionné. Je repars très satisfait de Bamako ». C’est en ces termes que le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale, Axel von Trotsenburg a exprimé aux micros de la presse ses sentiments après sa visite sur le site du Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala.
C’était ce lundi 17 février 2020. Le Directeur des Opérations de l’Institution financière mondiale était accompagné du Ministre de l’Énergie et de l’Eau, Sambou WAGUE, de la Directrice des Opérations de la Banque Mondiale pour le Mali, Mme Soukeyna KANE, Le Directeur de la Société Malienne de Patrimoine de l’Eau Potable (SOMAPEP-SA), Yénizanga KONE et son adjoint Samou Abass SANGARE, le Directeur Général adjoint de la Société Malienne de Gestion de l’Eau (SOMAGEP-SA), Boubacar Idrissa MAIGA et plusieurs responsables des deux structures étaient de la visite.
En se rendant à Kabala, le responsable de la Banque Mondiale se voulait rassurant. Et pour cela, les responsables de la SOMAPEP-SA ont sorti le grand jeu. Visite de la station de pompage d’une capacité de 144 Millions de litre d’eau par jour, les réservoirs à Baco-djicoroni de 20 Millions de litres d’eau de stockage, un point de presse, rencontre avec des familles bénéficiaires de l’opération 100.000 branchements sociaux, tels ont été des temps forts de ce périple d’Axel von Trotsenburg.
Pour rappel la Banque Mondiale est l’un des partenaires stratégiques de notre pays dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Kabala. Ses engagements portent sur la réalisation des ouvrages de transfert et de distribution, d’équipements de stockages, mais aussi et surtout de branchement promotionnel à Bamako. La Banque Mondiale étend également son intervention aux centres de l’intérieur du pays : le tout pour un appui financier de 65 milliards de FCFA ! Inutile de dire combien les autorités du pays apprécient à juste titre les relations de coopération entre notre pays et l’Institution financière internationale.
Même sentiment de satisfaction du côté des familles bénéficiaires des branchements sociaux. Selon Madame Mariam TRAORE, habitante à Bacodjicoroni, le robinet a changé sa vie quotidienne. « Nous sommes plus que soulagés maintenant. Depuis le raccordement au réseau nous nous sommes sentis comme de vrais citadins. Mieux nos enfants n’ont plus à se faire de soucis pour les corvées d’eau. Ils sont libres à se concentrer sur leurs études », a fait savoir la vieille dame avant d’improviser une petite chansonnette en hommage à la SOMAPEP-SA et à son partenaire la Banque Mondiale.
Le Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala est un projet structurant, mais aussi multi bailleurs. Son objectif est d’assurer l’approvisionnement correct et durable en eau potable de la ville de Bamako et environs. Il porte, dans sa « composante travaux », sur la réalisation des ouvrages de production, de stockage et de transfert, mais aussi et surtout de canalisations de transfert et de distribution. Il s’agit d’une prise d’eau dans le lit du fleuve Niger, une conduite de liaison d’eau brute, d’une station d’exhaure et d’une conduite de refoulement jusqu’à une station de traitement, d’une station d’alerte, des canalisations de distribution d’eau potable et des réservoirs de stockages d’eau potable éparpillés un peu partout à travers la ville de Bamako aussi bien sur la rive droite que sur la rive gauche.
Le Projet Kabala va plus loin. Dans ses composantes « services et appui institutionnel », il participe également au renforcement des ressources humaines par le financement des voyages d’études et de familiarisation avec les procédures des bailleurs de fonds, mais aussi et surtout à la prise en charge d’une partie d’acteurs extérieurs regroupés au sein de la Cellule de coordination du Projet Kabala et indépendants du fonctionnement de la SOMAPEP-SA. Ce qui confère une opportunité d’enrichissement des ressources humaines nationales, quand bien-même que le projet est conduit par les ingénieurs nationaux.
Cette architecture, ajoutée au mécanisme de financement dont il bénéficie auprès des partenaires techniques et financiers, confère au Projet Kabala le statut de projet inédit dans la sous-région ouest africaine.